Entre mes mains le bonheur se faufile - Agnès Martin-Lugand
Voilà encore un ouvrage dont le tire a su m'attirer ! Agnès Martin-Lugand sait vraiment y faire pour me convaincre d'acheter ses oeuvres... Après Les gens heureux lisent et boivent du café, j'ai donc découvert Entre mes mains le bonheur se faufile.
Iris est une jeune trentenaire piégée dans une vie qui ne la satisfait plus. Son travail ne lui plaît pas et son mari, médecin, est bien souvent absent. Elle découvre ensuite que ses parent lui ont volé son rêve de jeunesse, devenir couturière. Elle décide alors de démissionner et de partir suivre une formation à Paris. Marthe, propriétaire de l'atelier dans lequel Iris étudie, devient son mentor.

Le rêve brisé d'Iris ainsi que la volonté avec laquelle elle décide de le réparer et surtout de le vivre sont deux aspects que j'ai beaucoup aimé. J'ai trouvé ce personnage inspirant, poussant le lecteur à se remettre en question.
Sa relation avec son mari est aussi très intéressante. Pierre a réalisé son rêve de devenir médecin mais ne soutient absolument pas sa femme quand celle-ci décide de partir. Iris se soumet aux désirs de Pierre et éprouve de grandes difficultés à exprimer les siens. Il est extrêmement plaisant de constater qu'au fil des pages, Iris se détache peu à peu de l'ascendant que son mari a sur elle.
Par la suite, grâce à Marthe, Iris se construit une nouvelle vie à Paris. Elle s'épanouit et prend conscience de son talent. Marthe devient alors pour elle une sorte de mère spirituelle. La relation entre ces deux personnages est selon moi la plus passionnante. En effet, Iris pense être en train de s'émanciper mais Marthe ne fait que la façonner à son image.
Cependant, il y a aussi certains points que j'ai moins apprécié. Tout comme dans Les gens heureux..., certains passages sont niais et prévisibles. La fin du romain est surprenante mais peut-être un peu trop rocambolesque à mon goût.
Je ne retiendrai que les aspects positifs de ma lecture car le message de cet ouvrage est pour moi beaucoup plus important : il faut comprendre qu'un chemin n'est jamais tracé à l'avance. Il est toujours possible de recommencer. Et surtout, nos rêves ne doivent jamais être considérés comme éteints. Un peu niais et cliché également, n'est-ce pas ? Peut-être. Mais je crois que nous ne le répétons jamais assez...
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