Charles Baudelaire
Il y a quelques années, je découvrais Charles Baudelaire et le moins que je puisse dire, c'est que ce fut un véritable coup de foudre littéraire ! Il faut se l'avouer, tous les passionnés de littérature cherchent longtemps l'auteur avec un grand A. D'ailleurs, comment est-ce possible qu'une personne que l'on ne connaisse pas soit capable d'exprimer nos sentiments avec une telle exactitude ?
Pendant longtemps, la poésie n'avais pas été un genre littéraire que j'affectionnais particulièrement et il est vrai que je ne m'étais jamais intéressée aux grands poètes de nos siècles passés tels que Victor Hugo, Paul Verlaine, Arthur Rimbaud et j'en passe. Mais voilà qu'un jour sur un conseil avisé, j'ai lu "A une heure du matin", un poème en prose écrit par Charles Baudelaire. Ce texte m'a tout de suite énormément plu et beaucoup émue. En arrivant au bout de ma lecture, je me suis dit que ce n'était pas possible qu'un auteur puisse écrire quelque chose me ressemblant autant.

Je m'étais toujours tenue loin de la poésie car, pour moi, c'était un art réservé aux romantiques, aux personnes amoureuses de ce qui est beau, de ce qui fait rêver. En découvrant Baudelaire, j'ai appris qu'un poème pouvait aussi exprimer quelque chose de triste et d'angoissant. Bien sûr tous ses textes ne traitent pas uniquement d'angoisse et du temps qui s'écoule inexorablement, deux des sujets préférés de ce cher Charles.
J'avoue ne pas avoir lu du début à la fin ses deux recueils. Selon moi, ce ne sont pas des livres faits pour être lus d'une traite, mais plutôt des ouvrages dont on apprécie de lire la même page encore et encore et que l'on a toujours dans son sac afin d'en découvrir quelques lignes chaque jour où que l'on soit et selon l'envie du moment.
Je vous laisse bien évidemment ci-dessous les titres des poèmes qui m'ont le plus touchée (et dans l'ordre, s'il vous plaît):
1. "Spleen LXXVIII" (Les Fleurs du Mal, 1857)
2. "L'Ennemi" (Les Fleurs du Mal, 1857)
3. "La solitude" (Le Spleen de Paris, 1869)
4. "Recueillement" (Les Fleurs du Mal, 1868)
5. "Any where out of the world" (Le Spleen de Paris, 1869)
6. "A une heure du matin" (Le Spleen de Paris, 1869)
7. "L'Héautontimorouménos" (Les Fleurs du Mal, 1857)
Si j'avais très envie de faire cet article, c'était avant tout parce que grâce à Baudelaire, j'ai appris à aimer un genre littéraire que j'avais détesté pendant longtemps. Depuis cette révélation, je suis beaucoup plus ouverte d'esprit et j'ose plus facilement me lancer dans des lectures qui me paraissaient auparavant trop ambitieuses. Je pense que beaucoup de personnes pourront se retrouver dans certains poèmes qui dépeignent aussi bien la détresse de l'être humain qu'ils soulèvent des questions que l'on n'oserait pas forcément aborder.
Vous l'avez compris, Les Fleurs du Mal et Le Spleen de Paris sont deux de mes livres préférés dont je ne peux que vous recommander la lecture, si ce n'est pas déjà fait.
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